Plusieurs réformes ont été menées en parallèles en 1^er, 2^e et 3^e cycles des études médicales. Elles changent de manière importante la manière de sélectionner, d’enseigner ou d’évaluer les étudiants. Même si d’apparence, ces réformes avaient des objectifs différents, elles ont pour point commun de remettre en avant une vision plus globale de la manière d’enseigner, changeant la traditionnelle approche, basée sur les connaissances, vers une approche par compétence. Ce concept est loin d’être nouveau et a déjà été implémenté dans de nombreux autres pays. Sa définition comprend non seulement les compétences mais aussi d’autres dimensions, telles que les savoir-faire ou savoir-être, actuellement peu enseignés ou évalués. Partant d’objectifs définis par rapport à la pratique future de l’étudiant, les outils pédagogiques et d’évaluation choisis doivent favoriser la mise en pratique, le feed-back et la progressivité en encourageant l’autonomisation de l’étudiant. La réforme du 2^e cycle (R2C) via la refonte des objectifs de connaissances, l’évaluation du savoir-faire via les Examens Cliniques Objectifs et Structurés (ECOS) ou la prise en compte du parcours de l’étudiant rentrent dans cet esprit. De même, la réforme du 3^e cycle (R3C) via la mise en place d’une progressivité dans la formation, incluant des évaluations à chaque étape et remettant les formations techniques au cœur des DES, vont dans le même sens. Après avoir abordé dans une partie théorique la notion de connaissance et de compétence, nous discuterons des grands axes de réformes et de leurs conséquences pour l’enseignement de la rhumatologie.